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Table Ronde sur le thème de la Bioéthique
le compte-rendu de la table ronde ici

Dans le cadre du cycle de tables rondes, une réunion d’échanges et d’information sur le thème de la bioéthique a eu lieu le lundi 20 mai à Valenciennes, en présence de Jean-Philippe Cobbaut, juriste et philosophie au Centre Éthique Médical de Lille, qui travaille justement sur ces problématiques.

La bioéthique arrivait en tête des sujets que les Valenciennois souhaitaient aborder, qu’il existe un véritable besoin d’en parler. De plus, l’actualité législative y touche, avec la future loi bioéthique qui devrait arriver après l’été.

PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les couples de femmes et pour les femmes célibataires, droit de connaître ses origines, procréation post-mortem, intersexualité… ce sont des sujets clivant, « délicats », difficiles, empreints de souffrances, mais dont les participants ont pu parler tous ensemble, car échanger sur tous les sujets est précisément l’objectif de ces tables rondes.

La GPA (Gestation pour Autrui) et la fin de vie n’ont pas été abordées, car elles ne seront a priori pas évoquées par le futur texte législatif.

Après un exposé de M. Cobbaut sur la genèse, les enjeux et les difficultés de l’éthique dans le milieu médical, un débat s’est engagé avec la salle, notamment le rapport des médecins à la souffrance des patients, mettant en exergue la difficulté pour eux de travailler dans cette ambivalence permanente entre empathie, compréhension, connaissance du patient, et faits scientifiques, réalité objective, couplés d’une nécessité de garder émotionnellement ses distances, pour se protéger.

La PMA constitue une difficulté pour les femmes seules et les couples de femmes, obligées de se rendre à l’étranger pour en bénéficier, mais également pour les couples hétérosexuels qui n’ont que peu de chances de parvenir à procréer (25 000 naissances sur 143 000 tentatives) et qui doivent attendre 3 ans pour obtenir un protocole complet. Les témoignages se sont enchaînés, venant de médecins, de familles, de parents. Un point commun semblait lier tous les participants : l’humanité au cœur de la question éthique.

Béatrice Descamps est satisfaite de ces échanges qui enrichissent la réflexion des élus à l’approche de l’examen des textes liés à la bioéthique et la confortent dans l’idée qu’il est nécessaire d’écouter les Français, de les entendre, de débattre avec eux pour lieux porter leur voix lors des grands enjeux nationaux.

La prochaine table ronde aura lieu au mois de juin et portera sur l’accès à la culture dans les territoires ruraux.

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